Quand le paysage devient mirage, que le blanc t’aveugle et te fait perdre tes repères… Neige, Sable ? Quel est cet horizon si étrange, irréel ? Là, au milieu du Nouveau-Mexique se dresse un désert blanc où la douceur des dunes te fait totalement oublier l’austérité d’un tel environnement.
White Sands Dunes, où comment rester subjuguer par ses dunes blanches !
Je m’en rappelle comme si c’était hier. C’était un premier avril, le 1 avril 2016. Nous avions passé la nuit à Roswell, cette fameuse « ville extra-terrestre », mais ça on vous en parlera plus tard, et la neige s’était mise à tomber. Là, un premier avril, dans la ville des petits bonhommes verts en plastique et des soucoupes volantes, les flocons tombaient les uns après les autres, de plus en plus gros, de plus en plus fort, un sacré poisson d’avril !
Nous avons décidé de prendre la route vers White Sands.
Une route magnifique, sinueuse, montagneuse et arborée. On se croirait presque dans les Alpes. Il y a même des stations de skis dans le coin. Surprenant, le paysage s’est peu à peu recouvert d’un manteau blanc. Le ciel était sombre, brumeux et épais, et les températures n’ont cessé de descendre au fur et à mesure que nous avalions les kilomètres. Seuls sur la route, le spectacle était notre !
Puis au loin, un mirage, comme une hallucination… Une percée bleu et lumineuse ! Le ciel était comme transpercé, comme un signal (ou l’attaque d’un vaisseau extra-terrestre si Roswell vous a un peu perturbé), pour indiquer que la chaleur du désert se trouve là, au loin mais tout proche. Un désert entouré de montagnes pelées et saupoudrées de neige aux sommets.
Prés de la ville d’Alamogordo, White Sands National Monument se situe dans le bassin de Tularosa et c’est par la US70, l’unique accès, que l’on rejoint le parc.
Au creux des San Andres Mountains et des Sacramento Mountains, c’est le plus grand désert de gypse au monde. Ces dunes de sable poussées par le vent ne cessent d’onduler et de redessiner le paysage et leur couleur évolue au fil de la journée.
Pourtant, malgré sa beauté et sa particularité, ce National Monument est moins visité que ces voisins de l’Utah, ce qui nous arrange bien !
Arrivés en fin de matinée, nous avons de la chance, le parc est ouvert ! Car en plus des horaires qui varient selon la saison, celui-ci peut être fermé quelques heures en raison du Sands Missile Range. Un complexe militaire tout proche, qui souvent effectue quelques tests de lancement de missiles… Welcome in the USA…
Après un passage au Visitor Center (l’accueil du parc), nous empruntons la seule route qui traverse le site : la Dunes Drive. Une route qui très vite est recouverte de sable blanc et qui s’enfonce comme son nom l’indique dans les dunes…
Le soleil est au plus haut et la lumière aveuglante.
Nous faisons une première pause pour déjeuner, des structures permettent de se mettre à l’abris du soleil brulant. Après avoir repris des forces, nous décidons d’aller explorer les environs. D’autres visiteurs ont loué des luges et s’amusent à dévaler les pentes de neige de sable blanc.
Nous décidons d’aller plus loin, au bout du parc. Là bas on peut partir explorer les dunes seul sur le Alkali Flat Trail (qui n’a de « flat » que le nom…), loin des autres visiteurs. Le paysage est exceptionnel : la perspective, les contrastes, le ciel d’un bleu intense. C’est pieds nus (attention ce n’est pas forcément une bonne idée suivant la période), que nous nous sommes baladés plusieurs heures ici, en ayant toujours plus ou moins en vue les quelques piquets qui serpentent et forment une sorte de sentier balisé. On peut être facilement déboussolé ici, même avec le soleil comme repère.
Le désert nous a captivé et les heures ont filé. L’occasion d’assister au coucher de soleil. Il était magique ce jour là. Assis sur les dunes nous sommes restés là à contempler un lieu qui parait presque comme une anomalie dans le paysage (il suffit de voir une vue satellite pour comprendre). Un lieu qui nous laissera un souvenir impérissable. Nous reviendrons un jour… c’est certain !
« Leave No Trace »
C’est une des devises des Parcs Nationaux, « Ne laissez pas de traces ». Ces écosystèmes sont fragiles et uniques, si vous les visitez (et comme partout ailleurs d’ailleurs), merci d’emporter avec vous vos déchets et/ou de les déposer dans les contenants prévus à cet effet.
C’est vraiment magnifique ce sable blanc !
Oui ! On dirait presque de la neige !
C’est extrêmement beau! Je ne l’avais jamais vu quelque chose comme ça
On croirait presque à de la neige